
Agir contre le décrochage scolaire, dynamiser l’insertion professionnelle
Le décrochage scolaire est une problématique commune aux pays de l’Union Européenne. Devenue un enjeu prioritaire, la réduction du taux de jeunes décrocheurs fait partie des objectifs fixés par la Stratégie Europe 2020 pour la croissance et l’emploi. « Bouge et décroche ton job ! » est un dispositif transnational proposant des réponses innovantes aux enjeux du décrochage scolaire. Il associe l’expertise d’acteurs de l’éducation (formelle/non formelle), de la formation professionnelle, de l’entreprise et des pouvoirs publics.


Agir contre le décrochage scolaire
Taux de sortants précoces* dans l’Union européenne en 2017 en %
(Source : Insee – Eurostat)
- Italie 14%
- Luxembourg 6,7%
- Belgique 9,1%
- France 8,8%
- Union européenne 10,6%
Objectif : Moins de 10% de sortants précoces d’ici à 2020
Proposer un parcours qualifiant alternatif
Les objectifs du dispositif
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Construire une orientation basée sur les besoins des décrocheurs et ceux des entreprises de secteurs en tension,
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Proposer un parcours dynamique, aux apprentissages pertinents, débouchant sur un emploi,
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Diffuser le dispositif et exploiter les résultats pour assurer la bonne intégration des outils dans les pratiques.

Reposant sur une coopération multi-acteurs associant les mondes de l’éducation formelle et non formelle, de la formation professionnelle et de l’entreprise, les cursus de formation professionnelle proposés aux jeunes décrocheurs permettront de combler leurs besoins et celles des entreprises. Ces dernières s’investiront d’ailleurs bien au-delà de la co-construction des parcours formatifs puisqu’elles s’engageront sur des offres d’emploi avec les jeunes du groupe test à l’issue de leur démarche de formation et de mobilité. Du côté des attentes et besoins spécifiques des jeunes, l’accent sera mis sur trois aspects importants :
· un processus d’orientation/sélection original reposant sur les intérêts et les compétences transversales des jeunes décrocheurs leur permettant de se projeter dans les métiers proposés ;
· un parcours de formation, alternatif de la forme scolaire en termes de modalités d’enseignement et de relation enseignant/ apprenant en lien avec les réalités du métier préparé ;
· un appui constant aux jeunes participants, par le biais d’outils de remobilisation, de soutien à l’estime de soi et de valorisation des compétences professionnelles et transversales acquises dans toute situation d’apprentissage formel et non formel.
Les 4 étapes du dispositif

Repérage
Bilan des compétences, savoir-être et savoir-faire, centres d’intérêt des jeunes, mise en adéquation avec les besoins des entreprises et postes repérés et positionnement vers un des parcours de formation proposés.

Formation
Formation liée aux besoins des entreprises partenaires repérées.

Mobilité

Emploi & suivi
Insertion au sein des entreprises partenaires et suivi post emploi pendant 6 mois.
L’impact de la mobilité sur le parcours
des jeunes
(sources : Erasmus+, un atout pour l’employabilité)
L’amélioration de l’employabilité passe par le développement de compétences, académiques, professionnelles mais encore transversales, pour s’adapter aux évolutions des métiers et du marché du travail. Les études réalisées auprès des bénéficiaires d’une expérience de mobilité confirment l’apport positif de la mobilité sur l’employabilité. En effet, la mobilité constitue une plus-value pour l’insertion professionnelle. Pour les profils « Bac+2 et moins », l’expérience de mobilité a un effet incitateur dans la reprise d’étude.
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Les jeunes partis en mobilité accèdent au 1er emploi en moyenne en 2,9 mois (contre 4,6 mois pour les autres).
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Ils sont 37% à accéder à un emploi à durée indéterminée au 1er emploi (contre 26% pour les autres).
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Plus d’un stagiaire sur trois s’est vu offrir un poste dans son entreprise d’accueil.
La mobilité génère un effet accélérateur de retour à l’emploi.
Une multitude d’acteurs mobiliséS
L’innovation de ce projet réside tout d’abord dans le fait qu’il réunit autour d’un même objectif :
· Acteurs de l’éducation formelle (lycées publics et privés, rectorat et équivalents…)
· Acteurs de l’éducation non formelle (missions locales, associations, acteurs locaux…)
· Acteurs de la formation (centres de formation, écoles du numérique, centres d’orientation…)
· Entreprises issues de secteurs en tension (environnement, numérique, vente, hôtellerie…)

